Biscuiterie Moulin du Pivert Petits plaisirs bio et gourmands

Il y a quarante ans, bien avant tout le monde, la famille Cayla, meuniers à Lunac, près de Villefranche-de-Rouergue (Aveyron), a fait le pari du bio. Pari gonflé ! Mais idée de génie : aujourd’hui, le Moulin du Pivert est une marque leader en France des biscuits bio. Son best-seller est le fourré au chocolat, qui devance tous les concurrents dans les rayons des magasins spécialisés (Biocoop, Naturalia, So Bio, La Vie Claire, les grossistes et la vente en ligne de produits bio).

Au début des années quatre-vingt le Moulin du Pivert faisait encore des farines à partir de blés régionaux. Jean-Michel Cayla a choisi de convertir la petite entreprise en biscuiterie. En 2015, l‘entreprise a quitté le moulin des origines pour s’installer dans une usine toute neuve et désormais dimensionnée pour accompagner le destin de la marque, en France comme à l’étranger.

Le Moulin du Pivert est présent en Belgique, en Allemagne, en Espagne. L’export représente 10% de son chiffre d’affaires (11,5 M€ soit deux fois plus qu’il y a dix ans). Les 46 salariés de l’entreprise transforment chaque année 310 tonnes de blé et produisent 870 tonnes de biscuits secs, déclinés en plusieurs gammes (biscuits fourrés, cookies, biscuits nappés, biscuits multi-céréales, biscuits aux fruits…). Récemment, la marque a développé une gamme de biscuits moelleux.

En 2018, Jean-Michel Cayla a vendu son entreprise au groupe breton Galapagos Gourmet. Propriété de la famille Tacquard, le groupe réunit plusieurs marques de biscuiterie (crêpes dentelle Gavotte, galettes de Pont Aven…) et de pâtes alimentaires (Alpina Savoie…). Le Moulin du Pivert est l’expert bio du groupe.

Même si l’entreprise a changé de mains, elle n’a pas pour autant renié son ADN. Le Moulin du Pivert privilégie le local et les circuits courts. Il ne transforme que du blé français, en grande partie en provenance du Gers. Son fournisseur historique est le moulin de Montricoux, dans le Tarn-et-Garonne. L’huile de palme a depuis longtemps été proscrite et l’huile de tournesol est régionale. Chaque fois que c’est possible, l’entreprise se fournit dans la région. De plus, l’entreprise aveyronnaise s’attache à entretenir avec ses fournisseurs des relations plus partenariales que commerciales, afin de consolider des filières bio françaises et même régionales. Cela prend par exemple la forme de contrats pluriannuels pour que les producteurs puissent travailler dans la sérénité et tenir le coup malgré les aléas des marchés. « Parce que nous sommes convaincus que l’agriculture biologique et locale est la réponse à la plupart des problèmes environnementaux de la planète », dit-on au Moulin du Pivert.